Salles-sous-Bois, petit village fortifié de moins de 200 habitants, situé à 244 m d’altitude, a joué un rôle important dès sa création et ne devint qu’au début du XXe siècle, le modeste village que nous connaissons aujourd’hui.
Salles (qui ne deviendra « Salles-sous-Bois » qu’en 1921) fut un carrefour de routes, celui où se croisaient les deux seules voies joignant le bassin méditerranéen et la péninsule ibérique au reste de l’Europe à travers la barrière des Alpes. Lieu de passage obligé pour tout ce qui voyageait, Salles-sous-Bois remplit pendant longtemps le rôle de poste-frontière, de verrou et de lieu d’étape sur les grands axes routiers servant de poumon au midi méditerranéen et au massif alpestre.
Salles-sous-Bois accueillait les voyageurs, leur procurait hébergement, couvert et ravitaillement, mettait les troupeaux à l’abri des brigands mais aussi participait à l’entretien des routes que parcouraient, à longueur de journée, piétons, cavaliers, troupes en marche, troupeaux, chariots et voitures. Ce devint vite une petite ville prospère et florissante qui, pendant tout le Moyen-Âge, n’eut jamais moins de 700 habitants et qui tirait ses revenus des droits de péage et d’octroi qu’elle percevait sur les voyageurs et leurs marchandises, sans omettre quelques taxes annexes pouvant paraître surprenantes, tel ce “droit de pulvérage”, qui n’était autre qu’un impôt sur la poussière soulevée par les troupeaux traversant la contrée. Salles-sous-Bois fut, pendant très longtemps, le carrefour européen le plus fréquenté et la seule porte permettant de franchir la frontière séparant l’Europe du sud du reste du Continent.
L’annuaire de 1854 indique deux foires annuelles à Salles, des productions de blé, de vin, et des mûriers. En 1930, on y trouvait un cordonnier, deux épiciers, et une fabrique de blanc minéral et de produits d’entretien.
L’église Sainte-Marie-Madeleine, détruite fut rebâtie au XVe siècle puis de nouveau détruite en 1562 au début des troubles religieux. En 1593, les Réformés inauguraient leur temple et l’église Sainte Madeleine fut relevée de ses ruines en 1605.
Les deux lavoirs couverts avec robinet à têtes de lion, les « bouches à feux, les nombreuses demeures des XIVe et XVe siècles avec de belles voûtes et façades Renaissance et les pierres gravées sont à découvrir au détour des ruelles.
La commune de Salles-Sous-Bois a su rester accueillante et de plus en plus de visiteurs s’installent dans ce petit village où il fait bon vivre.
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