René Cottet, né le 25 novembre 1902 dans le 14e arrondissement de Paris, est un peintre et graveur français bien connu pour ses nombreuses gravures de timbre.
De 1916 à 1920, il suit les cours d’Auguste Laguillermie et de Dezarois à l’Ecole Estienne. Puis, il rejoindra l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris pendant deux ans (1920-1922).
René Cottet expose au Salon des artistes français où il recevra la mention honorable en 1929.
Trois ans plus tard, à l’âge de trente ans, il obtient le premier second « Grand prix de Rome », en section Gravure.
Entre 1933 et 1934, grâce à une bourse de la ville de Paris, il est pensionnaire à la « Casa de Velàzquez » de Madrid.
Par la suite, René Cottet devient lui-même professeur de gravure en taille-douce à l’École Supérieure des Arts et Industries Graphiques Estienne (ESAIG) à Paris et dessinateur et graveur de timbres-poste.
En 1937, René Cottet réalise une première maquette pour le ministère des colonies. Cette année-là, il devient membre du Comité national de gravure.
Dès 1938, René Cottet dessine et grave des timbres pour l’Union française, Monaco, la Sarre, la Pologne et le Luxembourg, d’après des dessins ou d’après des maquettes fournies par l’Administration des Postes.
En 1941, il crée son premier timbre français, le blason de la ville de Marseille.
Sa préférence le porte vers les paysages, les natures mortes, les portraits et les animaux.
Il obtient le Grand Prix des Beaux-Arts de la ville de Paris en 1954, la Médaille d’Honneur (gravure) ainsi que la Médaille d’or (peinture) au Salon des Artistes français.
Il devient Officier d’Académie en 1955 et un an plus tard Chevalier de la Légion d’Honneur.
En 1968, il signe sa dernière gravure pour la France avec la série de timbres « Auguste Renoir ».
On doit à René Cottet la gravure de plus de six cents timbres-poste dont une bonne quarantaine environ d’après ses propres dessins.
En 1968, il décide de passer sa retraite à Rousset-les-vignes jusqu’en 1990 date à laquelle il part s’installer à Nyons.
Il meurt le 24 avril 1992 à Nyons à presque quatre-vingt-dix ans.
En 1968, un film est réalisé dans le cadre du Ministère National Industriel (INRDP) : « Sillons de cuivre et champlevés » par G. Samson d’une durée de 27 minutes et présentant les différents types de gravure en usage dans les arts graphiques. Ce film, présenté au Festival National Industriel, recevra l’oscar de sa catégorie l’année suivante. Il a également représenté la France au Festival International du Film à Vienne, en Autriche les 23 et 28 septembre 1969.
Afin de rendre hommage à René Cottet, le graveur Pierre Albuisson, qui l’a eu comme professeur, crée en 2008 le prix René-Cottet (en remplacement du prix Créaphil). Ce prix est décerné chaque année lors du Salon philatélique d’automne à Paris.
A Rousset-les-vignes, René Cottet est connu en tant qu’artiste peintre. Durant les deux décennies où il y a résidé, il a réalisé de nombreux tableaux représentant le village et ses environs ainsi que quelques gravures dont il se servait pour présenter ses vœux ou qu’il offrait aux jeunes mariés roussétois.
Une de ses gravures les plus connues est celle du dernier boulanger de la commune, Marius, en train de mettre le pain à cuire. Cette gravure a inspiré Jean Pellencin, artiste valréassien, qui a sculpté la stèle qu’on peut admirer sur la tombe dudit boulanger au cimetière du village. Stèle qui a d’ailleurs été offerte par les villageois.
Un grand merci à Madame Brechenmacher, Michel Sandou et à la mairie de Rousset-les-vignes pour leur aide dans la recherche d’informations et visuels pour cet article.