Lucien Duc et le village de Valaurie
Lucien Duc, futur poète félibre et « Mestre en gaï-sabé dou felibrige », nait le 8 septembre 1849, à Valaurie, dans la maison attenante à l’actuel café.
A 14 ans, il part à Nice pour suivre pendant trois ans les cours de l’Ecole Normale. Une fois diplômé, il est nommé instituteur dans le Var d’abord à Bauduen, puis à Trans-en-Provence. A 21 ans, il s’engage pendant la guerre de 1870 dans les « Mobiles du Rhône » au siège de Belfort. A son retour, il écrit « Souvenir du siège de Belfort », recueil de poèmes. Après la guerre, il retrouve son poste d’instituteur. Plus tard, à Draguignan, il fonde sa première édition poétique : « l’Echo des muses ».
En 1878, il quitte l’enseignement pour se consacrer à l’écriture et s’installe l’année suivante comme imprimeur-libraire à Lyon où il publie ses œuvres telles que « L’Alsacienne » ou encore « Marinetto »… Avec un groupe de littérateurs, il crée « l’Académie des Lettres, Sciences et Beaux-Arts de Province ».
En 1883, Lucien Duc « monte » à Paris et s’installe en tant qu’imprimeur-libraire, est reçu membre associé au Félibrige de Paris et, quatre ans plus tard, devient rédacteur en chef de l’organe félibre de la capitale : « Lou Viro Souleu ». En 1903, il est élu vice-président puis, en 1910, président du félibrige de Paris, qu’il quittera le 21 juin 1911, bien qu’en gardant le titre de président honoraire. A l’âge de 62 ans, il part donc en retraite près de son fils qui a repris l’imprimerie familiale, à Reynier (04), dans la Provence chère à son cœur.
En 1913, seul, veuf et en mauvaise santé, il quitte la Provence à contre-cœur pour rejoindre son demi-frère Gabriel Duc installé en Avallon, où il décédera et sera enterré en 1915.
Le 3 Octobre 1926, onze ans après son décès, une plaque sera apposée sur la façade de sa maison natale, en présence de nombreux félibres, pour lui rendre un premier hommage. Sur cette plaque on peut y lire ces mots : « A la mémori dé Lucian Duc Mèstre en Gaï-sabé dou Félibrige ».
Le 25 septembre 2010, un second hommage lui sera rendu au travers d’une grande fête provençale organisée pour accompagner au cimetière de Valaurie les cendres du poète, rapatriées depuis Avallon. Son buste, en bronze, sera installé à quelques mètres à peine de sa maison natale.
Merci à Mme Solange Vabre et M. Jean-Marie Sautel pour leur aide apportée dans la réalisation de cet article.
A la semaine prochaine pour un nouveau portrait ?