Marcel Descour, issu d’une famille implantée dans la région depuis longtemps, est né le 6 novembre 1899 à Paris.
En 1918, il sert aux 3èmes Dragons de Lunéville et il sortira Brigadier de l’Ecole Spéciale Militaire.
En 1920, il sort de Saint Cyr dans la Cavalerie, puis de l’École de Guerre en 1935.
Quand la guerre est déclarée, il est capitaine à l’Etat-Major du XIV° CA à Lyon.
En 1940, l’escadron à cheval du 56e GRDI qu’il commande est encerclé, mais il réussit à passer à travers les lignes ennemies échappant ainsi à la captivité. Il fait partie des forces armées que le régime de Vichy est autorisé à conserver après l’armistice et cache des camions, des armes et des munitions.
Le 11 novembre 1942, il passe dans la clandestinité et le 27 novembre suivant, il rejoint l’Organisation de Résistance de l’Armée et devient le chef d’état-major du MUR (Mouvements Unis de la Résistance) en 1943. Sous le pseudonyme de « Bayard » (mais également Dautry et Périmètre), le Commandant Marcel Descour sillonne toute la région. Par sa fermeté sans raideur, son ouverture et son absence de sectarisme, il s’est imposé à tous les résistants. Il admire les diverses personnes qui s’engagent.
Marcel Descour est retenu hors du Vercors quand, le 21 juillet 1944, un assaut allemand aéroporté fonce sur Vassieux soutenant l’encerclement du massif par l’ennemi. Son fils aîné, Jacques Descour, à peine sorti du collège militaire de La Flèche, est présent à Vassieux et y succombera héroïquement.
Le 20 août 1944, le chef civil de région charge Bayard (alias Marcel Descour) de prendre la direction de l’ensemble des opérations de la Libération de la ville de Lyon.
Le 5 septembre arrive le Général de Lattre de Tassigny qui demande au colonel Marcel Descour de prendre la charge de Gouverneur Militaire de Lyon et de la Région en raison de son prestige parmi les résistants civils et militaires.
La fermeté de caractère, l’indépendance d’esprit, l’ouverture et la diplomatie lui confèrent une autorité indiscutée parmi les résistants, lui permettant ainsi de jouer un rôle important lors de cette période plus que troublée d’après Libération.
C’est également à cette époque qu’il lance l’idée de la liaison Armée-Nation, qui sera diffusée par la revue « Aux Armes » grâce à Jean-Marie Domenach. Il apporte un soutien logistique à la division Alpine contribuant ainsi au succès de la campagne d’hiver 44-45.
Il quitte Lyon en octobre 1945 pour occuper différentes fonctions au Ministère. En 1946, il est Commandant des forces françaises d’occupation en Autriche, et plus tard, commandant de la 1re division blindée dans les forces d’occupation françaises en Allemagne.
En 1956, il est nommé une deuxième fois Gouverneur Militaire de Lyon, ce qui en fait un cas unique. Il restera en fonction pendant quatre ans.
En 1959, Marcel Descour reçoit le grade de Général d’armée (5 étoiles).
Il quittera ses fonctions en novembre 1960 et passera sa retraite dans sa maison familiale à Montbrison sur Lez.
Le Général Descour a été décoré de la Médaille de la Résistance, de la Croix de guerre et est grand officier de la Légion d’honneur.
De 1965 à 1977, il sera élu en tant qu’adjoint au maire de la commune de Montbrison sur Lez.
Le 18 avril 1991, les résistants de la Drôme viennent apposer une plaque sur sa maison en témoignage de son courage.
Il décède le 2 avril 1995 à l’âge de 95 ans.
En 2013, pour rendre hommage à ce grand résistant, la ville de Lyon rebaptise le square des Charmettes (situé dans le 6ème arrondissement à l’angle de la rue des Charmettes et de la rue Germain) qui deviendra le square « Général Marcel Descour ».
Tous mes remerciements à la famille Descour pour son aide apportée dans la rédaction du portrait de leur aïeul.